Chez les Familari, le vin, c’est une histoire de famille (ça ne s’invente pas). Nous avons rencontré Antonio et Ivan, le père et le fils, dans leur établissement de la rue du Val de Grâce, la Cave Barreca, un petit bout d’Italie et de ses trésors en plein Paris… Ivan a répondu à nos questions.
Un concept franco-italien unique à Paris
Parlez-nous de la Cave Barreca
IF : C’est une cave franco-italienne, avec un concept unique à Paris : 50% de références françaises, et 50% d’italiennes. Seul le rayon épicerie est 100% italien, l’idée étant de proposer des produits atypiques, à base de bergamote notamment.
Pour les vins italiens, on a quelques spécialités, qu’on vend parce qu’on y est attachés, les produits d’origine calabraise particulièrement. On travaille vraiment à l’échelle des villages, même des hameaux. Les références ne sont pas figées, on fait des changements en fonction de demandes des clients, l’entrée de nouveaux vins bios/biodynamiques par exemple. De ce côté-là, c’est assez pratique, les labels sont européens, ça permet de vendre des produits qui parlent la même langue.
Pour les spiritueux nous ne sommes pas que sur du franco-italien, on fait évidemment beaucoup de rhums et de whiskys d’autres pays.
Quels sont vos coups de cœur ?
IF : Côté italien, quelque chose d’atypique pour les français, un Pinot Noir vinifié en blanc, un vin sec, le Sillery de Frecciarossa.
Côté français, un grand classique du cru du Beaujolais, un Juliènas du Domaine Châtaignier Durand, c’est très très bon, une petite maison qui ne travaille qu’avec des vieilles vignes, c’est un vin de convivialité, très agréable, on peut le vendre et l’acheter les yeux fermés.
Qui sont vos clients ?
IF : La plupart sont fidèles et fidélisés, ce sont des gens qui suivent l’évolution de la cave depuis ses débuts, en 2007. On a d’ailleurs remplacé un bureau du CROUS pour les étudiants étrangers, et c’est assez amusant car beaucoup viennent encore par méprise ; ça leur arrive de repartir avec quelque chose.
Les clients se retrouvent dans la gamme de prix, très vaste, qui va de prix Lidl à près d’un SMIC et demi.
L’atmosphère de la Cave Barreca plaît beaucoup, des clients s’y retrouvent souvent pour discuter, on fait en quelque sorte partie de la vie du quartier.
Vous y organisez des événements ?
IF : On fait des dégustations au moins une fois par saison, où le propriétaire, le vigneron vient présenter ses vins ; il parle à chaque fois en français, puisque l’œnologie est avant tout basée sur des termes français.
On participe également à l’organisation de mariages ou de réceptions, et on fournit de temps en temps des cafés, des restaurants, des hôtels… ce sont des choses qu’on fait un peu plus en pointillés, mais qui existent bel et bien.
Comment communiquez-vous ?
IF : On envoie une newsletter, où l’on annonce les dégustations et les événements particuliers, comme les 10 ans de la boutique cette année.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le métier de caviste ?
IF : Il faut être curieux pour être caviste, le vin c’est une forme de culture, on ne s’ennuie jamais, il faut toujours creuser, connaître les histoires des vins, car le vin c’est aussi la transmission. Il y a une vraie triangulation entre les producteurs, les clients et le caviste ; c’est aussi une ambiance conviviale, le vin est avant tout un produit festif ! Le vin, c’est un plaisir.
Pour se rendre à la cave Barreca, c’est par ici