David Colliot, entrepreneur invétéré, caviste indépendant et producteur, nous a ouvert les portes de la cave Ponthieu, située au cœur du très chic 8ème arrondissement de Paris

Parle-nous un peu de ton parcours et de ce qui t’as conduit dans le monde du vin

DC : J’ai d’abord été électricien, puis j’ai travaillé 6 ans dans la publicité, et sur la fin dans la publicité du vin. J’ai commencé à toucher à cet univers, puis j’ai mis les deux pieds dedans lorsque j’ai réalisé que j’en avais marre de vendre du vent, et que je préférerais plutôt vendre du vin. Le vin n’était pas vraiment une passion au début, c’était plus une opportunité de changement de carrière.

Pourquoi devenir caviste ?

DC : Je suis devenu caviste car je suis producteur de vin ; avec mon associé, on voulait avoir un « showroom » sur Paris, c’était donc dans l’ordre des choses. L’idée était d’en ouvrir plusieurs, on a d’ailleurs déjà racheté la Cave des Fêtes dans le 19^èmearrondissement. Ça permet évidemment de vendre nos vins, mais aussi pas mal d’autres choses.

Parle nous de la Cave Ponthieu.

DC : On y trouve donc nos vins, en provenance de Bourgogne, de la Vallée du Rhône et de Provence ; on importe également des vins italiens et espagnols. Pour le reste, on trouve de tout : une grosse sélection de Bordeaux, Bourgogne, Loire, Rhône, Languedoc, mais aussi beaucoup de champagnes, grâce auxquels on réalise près de 50% du chiffre d’affaires de la cave. Cette part énorme s’explique par notre type de clientèle, majoritairement des entreprises et des touristes. On a aussi quelques spiritueux, notamment les produits de la distillerie de Paris, et une partie épicerie fine en cours de développement, avec des terrines, des foies gras, des produits truffés, des saucisses d’Auvergne, etc.

« Nous sommes les seuls cavistes indépendants du quartier »

Tu organises des événements ?

DC : On fait des animations œnologiques de 12/15 personnes, sur des thématiques choisies avec les clients, selon les cépages, les envies, les demandes…

Qu’est-ce qui différencie ta cave ?

DC : Déjà, nous sommes les seuls cavistes indépendants du quartier. Ensuite, il s’agit d’une boutique de producteurs. Enfin, on est ouvert d’esprit : on n’est pas enfermé sur le duo Bordeaux/Bourgogne et sur les appellations classiques, on goûte, on cherche, on essaie de faire de la diversité. Ici, à la Cave Ponthieu, chaque représentant est accueilli comme il se doit, et nous fait systématiquement goûter sa bouteille.

« Ce qui me plait le plus dans mon métier c’est la diversité »

Et concernant la Cave des Fêtes ?

DC : On trouve plus ou moins la même sélection, avec quelques détails adaptés à la clientèle locale, qui pour le coup est une vraie clientèle de quartier, très régulière, à l’inverse de celle de la Cave Ponthieu. On y trouve notamment des bags in box, mais aussi une sélection de whiskys et de rhums à la verse.

Quels sont tes coups de cœur du moment ?

DC : Je te propose un Saint-Joseph, le « Couleur Mauve » de la Maison Juliette Amat, et un Côtes de Provence rosé pour cet été, Les Jolies Filles, Millésime 2016.

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton métier ?

DC : C’est la diversité ; on n’est pas enfermé dans un schéma classique de journée, on voit près de 100 personnes tous les jours, et on goûte des choses de tous les horizons.