Nous avons rencontré Eric Merlet, l’heureux propriétaire avec sa femme Evie de la superbe Cave des Gobelins, un établissement prestigieux et familial du quartier des Gobelins à Paris
« Faire savoir le savoir-faire » des vignobles et terroirs français, des eaux de vie françaises
Parlez-nous un peu de vous et de la Cave des Gobelins
Éric : On a repris la cave familiale en 1998, dont a gardé l’esprit et la décoration. On est fier par exemple de dire qu’on « porte en ville », c’est-à-dire faire des livraisons. On a à cœur de « faire savoir le savoir-faire » des vignobles et terroirs français, des eaux de vie françaises et du monde. Le caviste a un rôle de vecteur entre le consommateur et le vigneron, on est donc là avant tout pour faire connaître quelque chose.
C’est ce qui vous plaît le plus dans ce métier ?
Éric : C’est exactement ça, c’est vraiment faire connaître, et c’est l’essence même du métier. D’autant plus chez nous, puisqu’on est un peu les « rebelles » du métier : on ne va pas dans le sens du vin. On ne va jamais pleurer pour avoir un vin, une allocation rare, on s’entendra avant toute chose avec la personne. Que ce soit du côté du client ou du vigneron, la dimension humaine est très importante.
Il y a également cette idée du commerce équitable qui nous plaît beaucoup : il n’y a pas d’intermédiaire, les vignerons et nous pouvons marger correctement, et le client repart heureux et revient ; tout le monde y trouve son compte !
Qui sont vos clients ?
Éric : Ce sont traditionnellement des gens du quartier, mais on a aussi des parisiens qui viennent de plus loin, avec des demandes précises, comme l’organisation d’un dîner, et qui cherchent une combinaison harmonieuse de vins. On a également une clientèle étrangère, vu qu’on a la chance de figurer dans de nombreux guides touristiques.
Organisez-vous des événements ?
Éric : On fait venir des vignerons une fois par mois, voire deux fois. Pendant la route du rhum, on organise… la route des rhums ! Pour promouvoir nos événements, on envoie une newsletter, et on envisage même de faire une application.
Parlez-nous de votre gamme et de vos préférences
Éric : On fait toutes les régions de France, on essaie d’être assez représentatif. On n’a pas vraiment de région préférée, on cherche avant tout des bons vins, au juste prix, et qu’on a envie de faire partager. On fait également des vins étrangers, mais seulement quand l’opportunité est intéressante, la complexité des douanes françaises n’aidant pas.
On est plus ouverts sur les spiritueux, ils viennent du monde entier, on a de tout, en anticipant un peu les tendances.
Avez-vous un coup de cœur ?
Éric : Même deux ! Le premier, le Clos Centeilles 2005, un Minervois exceptionnel, avec un gros boulot du vigneron ; le second, la Part des Anges 2015, un authentique Claret (merci au passage pour la bouteille, excellente !)
Que faites-vous pour votre vitrine ?
Éric : On la décore en fonction des saisons, des thèmes, de l’humeur. La vitrine, c’est un message, on la fait en fonction de ce qu’on a envie de dire. On a par exemple fait une vitrine « Avec mon gin, je suis tonique ! » en mettant en avant un tonic très fort en quinine, bon pour la santé. Il y a également un aspect culturel qui nous tient vraiment à cœur, il nous arrive ainsi de faire des vitrines en s’inspirant de poèmes.
Et si vous souhaitez vous rendre à la Cave des Gobelins, c’est par ici